Portrait ou nature morte, que choisir ? Faisant fi des codes artistiques de son époque, Giuseppe Arcimboldo décida de mélanger ces deux genres. Une originalité qui lui a permis de se hisser parmi les peintres les plus connus, et lui a même valu une place au Louvre.
Une fois encore on s’écarte légèrement du thème de la cuisine, mais les œuvres de Giuseppe Arcimboldo valent le détour. Cet artiste italien est très connu pour ses portraits formés d’une juxtaposition de fruits, légumes, végétaux symbolisant les saisons et les métiers.
Des portraits bucoliques
L’un de ses portraits les plus connus est celui de Rodolphe II, un prince de la maison de Habsbourg. La couronne de sa tête est composée de fruits d’été, tandis que la tête elle-même représente l’automne, les épaules et le torse rappellent les légumes hivernaux et enfin, l’écharpe est faite de fleurs de printemps.
Dans ce tableau, Rodolphe II est déguisé en Vertumne, un roi d’Etrurie (une région de l’Italie) qui pris tant soin des fruits et légumes des jardins, qu’il devint le dieu des jardins et des vergers à sa mort.
Un phénomène psychologique
En mêlant portrait et nature morte, Arcimboldo jouait avec le phénomène d'illusion optique. Dans ce cas-ci, cela s'appelle la paréidolie. Le principe est simple : en visualisant un objet, le cerveau va s'efforcer d'interpréter l'image et de lui donner un sens.
L'exemple le plus banal est l'identification d'un animal dans les nuages, ou encore un visage dans une tâche voire même une maison. Bref, on assimile des images anodines (sans forcément de sens) à des objets familiers. Chaque paréidolie varie d'une personne et de sa culture.
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