Le célèbre plat alsacien ne serait finalement pas si alsacien... Retour sur un met aux origines méconnues.
On pense à tort que la choucroute est une invention alsacienne. Pourtant, le célèbre plat vient en fait d’Asie ! Au IIIème siècle avant JC, les ouvriers s’échinent à construire la Grande Muraille de Chine sous le froid. Mais l’hiver se fait particulièrement rude et les ouvriers doivent se réfugier, laissant leurs vivres. Plusieurs mois plus tard, ils retournent au chantier et découvrent que leurs choux ont fermenté sous la neige.
On dit que ce sont les envahisseurs (Huns, Mongols, Tatars… on ne sait pas) qui ont transmis la recette jusqu’en Europe. Après avoir tenté de conquérir la Muraille, ils sont allés vers l’ouest, en Europe. Dans leurs bagages, ils auraient emporté des barils de bois avec du chou fermenté à l’intérieur. Ils arrivent en Alsace vers l’an 451, après avoir fait pas mal de dégâts sur leur route, mais laissent derrière eux cette recette.
Mais comme souvent dans l’Histoire, eh bien il n’y a pas qu’une histoire... En fait, le chou existait déjà à l’état sauvage en Europe depuis 4 000 ans. Les Romains et les Grecs le faisaient fermenter dans du vin. Il faut toutefois attendre le 16ème siècle pour que les Allemands inventent la choucroute saumurée (la saumure est un mélange d’eau et de sel qui permet la conservation d’aliment). Cette découverte faite, les Allemands baptisent la préparation « sauerkraut » (=chou aigre) qui devient « choucroute » en français.
Très connue en Alsace, il faut attendre le 18ème siècle pour que la choucroute devienne un plat apprécié par les gourmets de toute la France. Il apparaît peu à peu dans des livres de recette et fait la fierté des Alsaciens. À tel point que pendant la guerre de Prusse en 1870 (France VS Allemagne), en manger est un acte de patriotisme. La raison est simple : l’Alsace vient d’être cédée à l’Empire allemand, ce qui provoque un exode des alsaciens dans toute la France. Parmi eux, Léonard et Pétronille Lipp qui ouvrent une brasserie boulevard Saint-Germain. Le plat s’exporte et devient un symbole de résistance face à l’envahisseur allemand.
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